- Service Ville d'Art & d'Histoire
- Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
- 02 41 83 30 31
Jeanne Delanoue
© Serge Marolleau
Jeanne Delanoue nait en 1666, dans la mercerie tenue par ses parents, au 57-63 rue Rabelais. Dernière d’une fratrie de 12 enfants, elle reprend le commerce familial à l’âge de 26 ans à la mort de sa mère en 1692.
L’année suivante, elle rencontre Françoise Souchet, pèlerine de Rennes, qui la sensibilise à la situation d’appauvrissement de la région, liée au départ des protestants après la révocation de l’Édit de Nantes en 1685.
Huit jours après, des manifestations mystiques de la Vierge et de Dieu révèlent à Jeanne Delanoue la misère de la ville et lui enjoignent de prendre en charge les pauvres de la ville. Jeanne Delanoue, très pieuse mais jusque-là peu sensible aux nécessiteux, prend alors conscience de sa vocation.
Elle abandonne le commerce et commence à recevoir les pauvres de plus en plus nombreux. Sa maison est alors connue sous le nom de « Providence ».
En 1703, un pan du coteau s’écroule sur sa maison et la communauté doit déménager un peu plus loin dans le quartier.
En 1709, l’évêque d’Angers approuve la constitution d’une congrégation qui prend le nom de « Sœurs de Sainte-Anne, servantes des pauvres de la maison de la Providence ».
Et en 1713, Jeanne Delanoue fonde l’hospice de Saumur au 33 rue Rabelais, dans l’ancienne Auberge des Trois Anges, offerte par le Chevalier de la Vallière, et aujourd’hui connue sous le nom de Maison Jeanne Delanoue.
Les miséreux continuant d’affluer, l’auberge est agrandie grâce au rachat des maisons mitoyennes des n°35 et 37 rue Rabelais et à l’utilisation des caves troglodytiques creusées dans la roche.
À la mort de Jeanne Delanoue en 1736, la congrégation compte 24 sœurs qui s’occupent de plus de 400 pauvres et complètent leurs actions par de l’enseignement et des soins médicaux.
Au cours de la Révolution, en 1796, pauvres et Sœurs de Sainte-Anne de la Providence sont transférés dans les bâtiments de Notre-Dame-des-Ardilliers et la Maison Jeanne Delanoue est mise en vente et les restes de Jeanne Delanoue, sont transférée dans la chapelle.
Ils seront ensuite déplacés au 19e siècle à Saint-Hilaire-Saint-Florent, dans la Maison Mère achetée par les sœurs lors de la réouverture de Notre-Dame-des-Ardilliers au culte.
La Maison Jeanne Delanoue sera rachetée par la Congrégation à la fin du 19e.
Jeanne Delanoue sera reconnue « vénérable » en 1899, béatifiée en 1947 et considérée comme « bien heureuse », avant d’être canonisée et considérée comme Sainte en 1982.