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Maison-restaurant ancien hôtel de voyageurs
© Hôtel Anne d'Anjou
Le grand pignon pointu, caractéristique de l’architecture médiévale, est le seul vestige d’une vaste demeure seigneuriale dont les parties les plus anciennes remontent à la fin du 13e siècle. C’est une étude dendrochronologique des poutres qui a permis de dater la maison de 1282.
Plusieurs documents laissent penser que les écuries du Roi, implantées dans le bourg de Fenet, pourraient correspondaient à ce bâtiment, même si des doutes persistent toujours sur l’emplacement des écuries. En effet, en 1409, le maître des œuvres du roi de Sicile passe un contrat pour l'entretien des toitures des « maisons de Fenet où l'on tient l'escuierie dudit seigneur ». D'après le dictionnaire de Godefroy, dans le sens médiéval du terme, l'écurie est le local pour les écuyers et leurs chevaux - soit un ensemble important hébergeant à la fois des hommes et des chevaux.
En 1467-1470, « l'Ecurie du roi de Sicile », avec jardins et dépendances, est louée pour 50 sols au marchand Jean Gourdineau, qui devra remettre en état la maison et continuer de loger l'écurie du roi René.
L’ensemble des bâtiments devient ensuite une hôtellerie au 18e siècle, première implantation de l'Hôtel des Trois Mores, qui est reconstruit à deux reprises, sans doute en lien avec les travaux d’aménagement des quais. Cette auberge qui formait un grand « U » ouvert sur la Loire se situait en contrebas du château, à un croisement de routes, tout près de la porte de Fenet, une des cinq portes permettant d’entrer dans la ville close.
En 1772, l’auberge est en grande partie démolie par un des plus riches marchands de Saumur, Louis l’Evêque Desvarannes, pour construire son hôtel particulier, aujourd’hui l’hôtel Anne d’Anjou, situé 32-34 quai Mayaud.